Nous, Leaders des Partis Libéraux Africains, membres du Réseau Libéral Africain, réunis en Assemblée Générale du 11-13 Novembre 2010 au Cape Town, en Afrique du Sud, faisons appel à la communauté internationale et aux amis libéraux du Monde entier concernant la situation qui prévaut à Madagascar et condamne :
Spécifiquement le refus de l’application des accords politiques signés par les quatre Chefs de file des Mouvances Politiques par Monsieur Andry RAJOELINA :
Malgré la confirmation par l’ensemble de la Communauté internationale (ONU, GIC-M, UE, UA, OIF, SADC, etc.) de la condamnation de toute prise de pouvoir extraconstitutionnelle et du retour dans les meilleurs délais de manière consensuelle et inclusive à l’ordre constitutionnel, le pouvoir de facto poursuit d’une manière unilatérale à organiser un référendum le 17 Novembre 2010 sur une Constitution taillée à la mesure de Monsieur Andry RAJOELINA et des élections communales anticipées le 20 Décembre 2010, une continuation de l’esprit de coup de force pour une destitution déguisée des Maires élus au suffrage universel tout en ignorant les sanctions internationales et en tenant en otage la population, la première victime de ces sanctions (chômage, sous-emploi, inflation, éclatement familial…)
Afin de favoriser la recherche d’une solution malgacho-malgache, l’Alliance des Organisations de la Société Civile, la Coalition des Organisations de la Société Civile et le KMF/CNOE ont de commun accord institué la Coordination Nationale des Organisations de la Société Civile ou CNOSC, une structure qui a obtenu l’appui de la Communauté Internationale pour assurer la facilitation de la médiation en appui à l’équipe de la SADC et présidée par l’Ancien Président de Mozambique, Monsieur Joaquim CHISSANO mais les autorités de facto adoptent toujours une démarche unilatérale et une stratégie du fait accompli dans la nomination des membres des institutions prévues par la Charte de Maputo (Parlement, CENI) ;
Le mépris des droits de l’Homme et de la liberté :
La liberté d’expression n’existe plus. Les forces de l’ordre sont utilisées, à des fins politiques, pour mâter ceux qui persistent à faire connaître leur opinion. Les preuves sont :
– Le monopole du media public par les partisans de la HAT dirigée par Mr Andry RAJOELINA.
– L’interdiction ou la complication des formalités administratives pour l’organisation de réunion publique.
– Les difficultés pour l’obtention de l’autorisation pour l’organisation d’un culte pour le pays.
– La fermeture des médias ne partageant pas le point de vue des dirigeants.
– L’arrestation arbitraire des Leaders politiques de la Mouvance Ravalomanana le 11 Novembre 2010 pour avoir organisé une manifestation préalablement autorisée par la municipalité au stade MALACAM et la répression musclée des manifestants en pleine période de campagne pour le référendum du 17 Novembre 2010.
– Terreur et menaces de mort à l’endroit des ecclésiastiques traqués pendant trois mois après le culte du 20 Mai 2010 par des membres des forces de l’ordre armés qui obligent les membres de leur famille à quitter avec regret leurs foyers.
Et notamment l’absence de considération des détenus politiques 2009-2010.
Il n’y a aucune considération pour les grévistes de la faim, même pour ceux qui sont malades. Certains qui ont bénéficié d’une liberté provisoire ont été vite réincarcérés, à la suite d’invention de nouvelles charges.
En conséquence, nous interpellons la Communauté Internationale et les pays amis et partenaires de Madagascar, tous les Libéraux du monde entier à assumer leur responsabilité pour que le pouvoir de fait cesse cette pratique indigne du 21ème Siècle, étant donné que Madagascar est signataire des différentes conventions internationales sur la défense des droits de l’Homme et de la liberté.
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