Le Réseau libéral africain (RLA), la plus grande affiliation de partis politiques libéraux en Afrique, s’est réuni à Accra, au Ghana, du 2 au 4 mars 2018 pour son 14ème Assemblée générale. Cette année, nous avons été gracieusement accueillis par le PPP (Progressive People’s Party) du Ghana, qui nous a aidé à accueillir des partis membres venant de 24 pays africains différents et des partenaires venant de divers pays européens. Les délégués se sont retrouvés lors de leur rassemblement annuel pour discuter des questions concernant le RLA ainsi que du thème de l’Assemblée générale cette année :
“Plus de liberté et d’équité : À la recherche de la croissance de l’économie africaine”
Il est juste que nous nous rencontrions en Afrique de l’Ouest, dont certains pays sont gouvernés par les libéraux au niveau national ou régional, le Sénégal et la Côte d’Ivoire illustrant parfaitement les opportunités et la prospérité qui peuvent être créées et maintenues par le libéralisme en action. Nous vivons dans un monde où les valeurs démocratiques libérales et les institutions qui les soutiennent sont constamment menacées. Cela représente un défi pour la coopération régionale et mondiale, les droits de l’homme et les valeurs libérales de tolérance, de paix et de justice. Les libéraux africains ont néanmoins une opportunité unique de continuer à avancer à contre-courant et de fournir des lueurs d’espoir au monde. Le rôle des partis d’opposition dans les pays africains est plus important que jamais et les libéraux doivent rester des voix critiques de l’opposition avec des promesses d’espoir pour tous les citoyens.
Le thème de cette Assemblée générale prend plus d’importance que jamais. Au fur et à mesure que les pays renforcent leurs démocraties partout dans le continent, nous ne devons pas oublier le développement et la stimulation des économies africaines. L’Afrique est un continent riche en ressources, en capital et à fort potentiel. Aujourd’hui, le continent abrite près de la moitié des 20 économies les plus dynamiques du monde. Au fur et à mesure que ces marchés et ces économies se développent, souvent à des rythmes rapides, il est important d’examiner comment cette croissance peut profiter au plus grand nombre, plutôt qu’à un faible pourcentage du pays. Le dialogue sur la façon dont les politiques économiques libérales et les économies de marché peuvent combler l’écart grandissant entre les plus favorisés et les moins favorisés est crucial. C’est une question qui ne peut pas attendre, mais qui, au contraire, doit être considérée comme un processus parallèle.
Au cours des deux journées de l’Assemblée générale, les délégués ont discuté de différents sujets en relation avec ce thème, avec l’aide de nos partenaires stratégiques essentiels : le Bureau international des Démocrates libéraux (Liberal Democrats) et la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté. Des experts venant d’Afrique et d’Europe ont organisé des sessions sur le manuel des libéraux concernant les politiques pouvant être élaborées afin de développer les économies africaines tout en gardant à l’esprit le bien-être de tous les africains. Une autre session s’est concentrée sur la manière dont les pays peuvent stimuler leur marché de l’emploi et leur économie par l’entremise de programmes d’apprentissage. Les délégués étaient divisés en groupes francophones et anglophones, assurant ainsi une implication optimale et un travail en groupe de qualité. Ils ont été incités à sortir des sentiers battus, à concevoir des solutions créatives et à discuter de questions plus spécifiques relatives au thème.
La deuxième moitié de l’Assemblée générale était dédiée à la discussion sur la Déclaration d’Accra sur les économies libérales. Les diverses questions soulevées comme étant des priorités pour le RLA en matière d’économies libérales concernent des marchés libres et équitables sans barrières, l’accroissement des échanges commerciaux, l’innovation et la numérisation, l’émancipation des femmes et l’égalité entre les sexes, la mise en place d’institutions justes et indépendantes, et la protection des droits de l’homme dans un contexte de développement imminent. Les partis membres du RLA se sont engagés à œuvrer pour garantir une croissance économique sûre et pacifique pour tous les peuples et les nations d’Afrique, et ont réaffirmé leur conviction que les gouvernements africains doivent adopter des politiques justes et libérales.
Vers la fin de la dernière journée, le programme s’est scindé en deux événements parallèles. Le Comité des droits de l’homme de l’Internationale libérale (Liberal International Human Rights Committee) a organisé, en partenariat avec le D66 des Pays-Bas, un atelier sur la Liberté de religion et de croyance. Les participants ont pu partager des expériences tirées de leurs propres pays et formuler des propositions de politiques destinées à aborder cette question au niveau national et international. La session avait pour objectif de s’accorder sur une approche libérale commune sur ce sujet. La deuxième session consistait en une table ronde animée par le VVD des Pays-Bas et la Fédération libérale arabe (ALF – Arab Liberal Federation) sur le sujet des échanges commerciaux intra-arabes et les défis et possibilités qu’ils présentent. Cette table ronde visait à partager les résultats et les recommandations du rapport de la Fédération libérale arabe sur le commerce intra-arabe. Le groupe de travail a également échangé des idées et des recommandations du point de vue de l’Afrique dans son ensemble, et en particulier de la région ouest-africaine.
Nous avons le plaisir de confirmer que le nombre de nos membres a substantiellement augmenté au cours de ce rassemblement. Trois nouveaux partis issus de la République démocratique du Congo, de Madagascar et du Burkina Faso ont été acceptés comme membres observateurs, tandis que cinq partis, venant du Mali, de la Mauritanie, du Ghana et de la Zambie respectivement, ont été promus au rang de membres à part entière. Le fait que le nombre de nos membres augmente de manière si durable et constante est un bon signe, cela signifie que le libéralisme se développe en Afrique !
Outre la Déclaration d’Accra sur les économies libérales, les délégués ont adopté trois résolutions sur la Somalie, la Zambie et le réchauffement planétaire.
En conclusion, cette Assemblée générale a été extrêmement fructueuse. Nous sommes ravis que 25 pays différents aient pris le temps, malgré leur calendrier politique chargé, de participer au plus grand rassemblement des partis libéraux en Afrique. Il s’agit d’une occasion dont nous sommes reconnaissants et nous tenons à remercier nos partenaires stratégiques, les Démocrates libéraux et la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, pour leur soutien continu à tous les niveaux vis-à-vis des activités du RLA. Dans le même ordre d’idée, nous tenons à exprimer nos remerciements à nos donateurs et partenaires en matière de libéralisme, le VVD et le D66 des Pays-Bas, ainsi qu’à l’Internationale libérale, et en particulier au Comité des droits de l’homme. Nous espérons, au cours de l’année qui suit, développer le réseau, nos partenariats, nos économies et nos pays !