Nous, partis membres du Réseau Libéral Africain réunis à Bamako le 1 er et 2 juin 2013 sur le thème de « la crise au Mali et la gouvernance sécuritaire en Afrique de l’Ouest », après avoir examiné la situation politique et sécuritaire dans la sous région, convenons de ce qui suit :
Sur le Sénégal:
Nous condamnons :
– le non respect des dispositions de l’arrêt rendu par la Cour de Justice de la CEDEAO relative à la violation des droits d’aller et de venir des responsables libéraux et de la présomption d’innocence.
– les atteintes à la liberté d’expression et de manifestation reconnue par la Constitution
Exhortons :
– au respect scrupuleux des valeurs et des principes fondamentaux du libéralisme ;
– au respect d”un Etat de droit, des libertés individuelles et collectives,
– à la séparation des pouvoirs, à l’indépendance de la justice et à la promotion des droits économiques, des spécificités sociales et culturelles.
Sur la Guinée
Le Réseau Libéral Africain constate avec consternation qu’après les élections de 2010, qui ont consacré l’accès au pouvoir du Professeur Alpha Condé, une profonde crise de confiance s’est installée entre le pouvoir et l’opposition dans un contexte de transition qui perdure.
En effet, depuis deux (02) ans, la vie politique guinéenne est marquée par des violences perpétrées lors des manifestations autorisées, par la violation des droits fondamentaux , le non respect de la Constitution et des lois du pays, la politisation à outrance de l’administration, la mise sous coupe réglée des médias publics, l’intimidation de la presse privée et le harcèlement des opérateurs privés n’ayant pas soutenu le parti au pouvoir lors des élections présidentielles.
Tout compte fait, les tensions politiques et sociales sont si exacerbées qu’il est temps de tirer sur la sonnette d’alarme afin de désamorcer les risques d’affrontements inters-ethniques qui se profilent à l’horizon.
Face à cette situation alarmante, le Réseau Libéral Africain, fidèle à ses principes de liberté, de démocratie et de paix, invite les autorités guinéennes et l’opposition républicaine à :
– privilégier un dialogue structuré pour trouver un consensus sur le choix de l’opérateur technique privé, la révision du fichier électoral, le vote des Guinéens de l’extérieur et l’indépendance de la Commission Nationale Electorale ;
– arrêter les violences perpétrées contre les populations, les militants de l’opposition et leurs leaders :
– organiser des élections libres, transparentes et acceptées de tous afin d’éviter des conflits post électoraux ;
– faciliter le rôle de la médiation sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies.
Fait à Bamako, le 2 juin 2013
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