DECLARATION ADOPTEE LORS DE L’ASSEMBLEE GENERALE
Nous, partis membres du RLA, conscients du fait que les droits de l’homme ne se rapportent pas uniquement à l’égalité et à l’État de droit, mais aussi à la santé, à l’éducation et à l’économie, établissons par le présent document le Cadre des droits de l’homme du RLA. Nous appuyant sur la Charte de Mandi, la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (1987), et sur les principes exposés dans le Manifeste libéral panafricain du RLA, nous nous engageons à œuvrer pour l’adoption et la mise en œuvre intégrale, par chaque pays en Afrique, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (1966).
Nous entreprenons d’adopter ces principes dans l’ensemble des structures internes de nos partis. Nous accordons notamment la priorité absolue à la sauvegarde et à l’encouragement des droits des femmes et des jeunes à l’égalité d’accès et de participation à tous les aspects de notre parti et de la société en général.
Les partis membres du RLA s’engagent à collaborer avec la société civile afin d’assurer l’adoption de ces principes par toutes les institutions étatiques partout en Afrique.
Nous identifions en particulier les enjeux suivants comme priorités essentielles en matière d’action politique :
- Garantir l’indépendance constitutionnelle du pouvoir judiciaire et construire un système juridique qui consacre les principes de l’égalité devant la loi. Là où l’État de droit existant perpétue la discrimination et les violations des droits de l’homme, il doit être énergiquement remis en cause.
- Garantir le droit à la sécurité de la personne et à la protection contre l’arrestation arbitraire, la détention sans procès, la torture et la peine de mort ainsi que le droit à un procès équitable.
- Garantir la protection constitutionnelle du droit à la liberté d’association et de réunion pacifique, à la liberté de circulation et à la participation sans entraves à la conduite des affaires publiques ainsi qu’à l’accès aux services publics.
- Comprendre que c’est par l’éducation que passeront obligatoirement la prise de conscience des droits civils et humains ainsi que le développement des compétences nécessaires à l’emploi et le développement des compétences et opportunités de la prochaine génération. Nous œuvrerons à l’adoption de l’éducation primaire et secondaire gratuite et obligatoire pour chaque fille et garçon en Afrique.
- Comprendre que la croissance économique et le développement créent le fondement qui devra soutenir de bons services de santé et d’éducation. Nous nous emploierons à garantir à chacun le droit à des conditions de travail équitables et sécurisées dans une société prospère et nous accélérerons les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable fixés lors du la Conférence Rio+20 en 2012. Nous continuerons à œuvrer pour éliminer l’extrême pauvreté, réduire le taux de mortalité infantile et freiner la propagation de diverses maladies.
- Garantir la mise en œuvre et l’application de lois visant à faire respecter l’égalité des droits pour les femmes, les filles et les jeunes et à prévenir en particulier les pratiques de mutilation génitale féminine ainsi que les mariages forcés et les mariages de mineures. Nous œuvrerons pour combiner l’action législative avec un programme éducatif destiné aux enfants et au grand public afin de faire prendre conscience de ces enjeux, notamment dans les zones rurales.
- Garantir la mise en œuvre et l’application des lois visant à faire respecter les libertés civiles, y compris la liberté d’expression, de conscience, de croyance religieuse et de culte.
- Garantir la mise en œuvre et l’application des lois visant à assurer l’égalité des droits devant la loi et prévenant la discrimination contre tout individu fondée sur la race, la couleur, l’origine nationale ou ethnique, la religion, l’âge, le genre, le sexe ou le handicap.
- Garantir la mise en œuvre et l’application des lois visant à prévenir la traite des êtres humains et le trafic sexuel et à mettre fin au recrutement et à l’emploi des enfants soldats ainsi qu’au travail forcé et à la servitude pour dettes. Les partis membres du RLA se sont engagés à adopter des mesures pour mettre fin à ces abus.
- Obtenir la reconnaissance et l’application des droits de propriété privée tels qu’exposés dans le Manifeste libéral panafricain du RLA et la Déclaration de Zanzibar de 2013. Le RLA reconnaît le rôle essentiel des droits de propriété dans l’avancement économique des citoyens et l’élimination de la pauvreté. Les partis membres du RLA se sont engagés à promouvoir la croissance économique, l’emploi et les liens commerciaux régionaux.
- S’employer à instituer au sein des gouvernements et des institutions des normes de gouvernance élevées, afin de rétablir la confiance du public à leur égard, aux niveaux tant national qu’international.
- Reconnaître l’importance d’affronter le changement climatique comme partie intégrante de la réalisation des droits de l’homme et de l’égalité des chances pour tous, et formuler des politiques de parti et de gouvernement qui garantissent des progrès dans ce domaine prioritaire.
Nous nous engageons à respecter ce Cadre des droits de l’homme du RLA et encourageons tous les gouvernements et partis politiques sur l’ensemble du continent africain à adopter ces principes et à les intégrer dans leur manifeste en vue d’une prise d’action.